Le PLATEAU d’AVRON POSITION STRATEGIQUE PROTECTION DE PARIS Les prussiens , dès fin septembre 1870 étaient à proximité de
Paris puisqu’ils occupaient déjà Gagny ouy ils étaient
cantonnés dans les galeries des carrières de gypse ou à Neuilly
Sur Marne dans le parc de la » Maison Blanche » ou un poste d’infanterie
prussien est attaqué et décimé par un escadron de chasseurs à cheval
français . Le Plateau d’Avron jusque là n’avait pas retenu l’attention des français pas plus que celle des prussiens . Les uns comme les autres pensaient que la position de cet « éperon boisé haut de 115mètres » serait dur à tenir et constituerait un objectif facile à raser pour l’artillerie de l’un ou l’autre camp ( depuis Le Raincy et Neuilly Sur Marne ou les prussiens sont en position et , pour les français , depuis les forts de Nogent et Rosny qui tiennent le Plateau d’Avron sous leur feux croisés) Toutefois du côté des français , les hommes politiques et les généraux souhaitant stopper les prussiens dans leur avancé et ainsi éviter l’envahissement de Paris , ou ils étaient enfermés … finirent par penser que le Plateau qui dominait la vallée de la Marne était un point stratégique pour contenir les prussiens dans la vallée ou ils étaient déjà arrivés. ( dans l’histoire du Plateau d’Avron on sait que les Romains avaient fait de lieu un poste d’observation privilégié de la vallée …ce n’est donc qu’une répétion de l’histoire … sauf qu’il faut maintenant penser avec le rôle de l’artillerie …) L’étude du Plateau , des ouvrages à réaliser et de la stratégie à mettre en place se poursuivirent pendant une quinzaine de jours , c’est à dire jusqu’à mi novembre 1870.
Dans le même temps il fut décidé que les marins qui n’étaient pas embarqués sur les navires viendraient en aide à la protection de Paris . Fin octobre 1870 un bataillon de marins venus de Bretagne ( des Côtes du Nord plus précisément ) protégea une mission de stratèges venus se rendre compte de la situation aux alentours du Plateau d’Avron , dans la vallée depuis Le Raincy jusqu’à Champigny. Dans ses souvenirs publiés en 1887 , un soldat qui était présent sur le Plateau d’Avron à ce moment rapporte à propos des bretons : « Tout près de la compagnie , de l’autre côté d’un chemin et devant les batteries , il y a des mobiles de province ,à l’air gauche , à la physionomie empruntée. Tous nous regardent passer , l’air ahuri et ne semblent pas parvenir à s’expliquer pourquoi nous nous donnons tant de mouvement . On leur demande de quel régiment ils font partie . Ils ne répondent pas …ils ne comprennent pas le français : ils sont du Finistère ! » L’Amiral Saisset dirigeant de son observatoire du Fort de Noisy le
Sec , l’occupation définitive du Plateau d’AVRON (gravure
d’époque) Dans une lettre à son épouse demeurant à Pau , écrite
depuis le Bivouac d’Avron le 2 décembre 1870 ,le Lieutenant-Colonel
DEFFIS commandant le 137ème Régiment d’infanterie donne
des informations intéressantes qui constituent une véritable
page d’histoire . En voici un extrait : Le 13 Novembre 1870 un rapport militaire de l’Etat Major , fait état de la situation suivante : « …En abordant le Plateau( d’Avron) , du coté du
Raincy , on arrive par un chemin carrossable et on a devant soit , à cinq
cent mètres environ , un bois à la lisière duquel se
trouvent deux maisons à moitié démolies et qu’on
a incendiées. Le versant qui descend vers la Marne est d’un
accès facile , le terrain est coupé de vignes et la pente est
peu rapide. Un chemin creux partant du bois de Neuilly monte assez brusquement
, laissant à droite de profondes carrières qui , suivant des
gens du pays , ont une sortie dans le village de Villemomble . Il serait
peut-être utile , dans le cas ou l’on devrait occuper le plateau
, de s’assurer de l’existence de ce passage souterrain vers Villemomble
par les carrières . » Le Général TROCHU , gouverneur de Paris , avait ordonné durant ces reconnaissances des lieux de ne rien entreprendre à partir de ce promontoire dont l’intérêt stratégique était évident pour lui et important à ce moment de la situation. En fait ,il ne fallait pas attirer l’attention des prussiens avant que nos troupes soient bien en place . |
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