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LE CHATEAU de Le RAGOIS de BRETONVILLIERS

au PLATEAU d’AVRON

UN CHÂTEAU EN REMPLACE UN AUTRE ….

Lorsqu’en 1634 le très fortuné Claude Le Ragois de Bretonvilliers qui est conseiller du roi Louis XIII et Secrétaire des Finances achète à Louis de Donon «  la seigneurie d’Avron , appartenances et dépendances » ,le château était en piteux état .. Autour de celui ci s’étaient déployées des habitations plus ou moins légères et en plus en moins bon état . Il avait aussi acheté en 1643 , sur adjudication , le Château de Villemomble et ensuite celui de Noisy le Sec . (*)

Le site du Plateau d’Avon présentant un intérêt tout particulier par sa situation qui permettait de dominer toute la région , il n’était pas question pour Claude Le Ragois de Bretonviliers de conserver des bâtiments aussi vétustes et médiocres . Il entreprit de faire démolir l’ensemble de l’ancien château et dépendances pour y faire entreprendre la construction d’une immense demeure de style Louis XIII , très luxueuse.

La construction du Château d’Avron dura une dizaine d’années (1634 à 1645). Au 19 ème siècle à l’occasion de travaux qui touchèrent les murs qui soutenaient la magnifique terrasse qui s’avançait au niveau de l’actuel carrefour de l’Avenue de l’Ouest et du Bois Chatel , la découverte de pièces de monnaies datées , permet de dire que la construction fut terminée en 1650.

(*) il est souvent prétendu que le Château d’Avron était sur le territoire de Villemomble…..parce que Claude Le Ragois de Bretonvilliers était propriétaire des deux châteaux ….. En fait , le territoire d’Avron était jusqu’en 1790 rattaché à la paroisse de Neuilly sur Marne auprès de laquelle étaient enregistrés tous les actes de vie ( naissances , baptêmes, mariages , décès …) La partie avronnaise sur laquelle était édifiée le château, avait été attribuée à Rosny sous Bois en 1808 . Par la suite , à la création de Neuilly Plaisance en 1892 , il y eut de nouvelles limites fixées entre Rosny , Villemomble et Neuilly Plaisance . A aucun moment le château d’Avron ne fut territorialement à Villemomble , à l’exception d’une petite partie du parc ou se situait un pavillon de chasse dit de Beauregard .

 

DESCRIPTION DE L’ENSEMBLE DU CHÂTEAU

Peu de documents donnent un descriptif détaillé de cette magnifique demeure. Néanmoins à partir de la gravure du château établie par le dessinateur-graveur Israël Silvestre et d’informations retrouvés dans divers documents historiques , on peut en établir la description suivante :

-> il était indiscutablement de style Louis XIII et rappelait par certains aspects extérieurs l’hôtel particulier parisien que Le Ragois s’était fait construire dans l’Ile Saint Louis de 1637 à 1640.

-> sa surface au sol occupait un rectangle de 83mx46m .Il était entouré de fossés maçonnés « à parements » , pleins d’eau que l’on franchissait par un pont de pierres maçonné à double arche. Les fossés étaient entourés d’une balustrade en pierre.

-> le bâtiment d’habitation principale comportait deux étages carrés sur un rez de chaussée surélevé . Il était flanqué de chaque côté de deux corps de bâtiment qui débordaient de façon à former une cour d’honneur formant terrasse.

-> les toitures étaient pointues et couvertes d’ardoises. Les cheminées étaient monumentales.

-> sur les côtés deux pavillons étaient reliés entre eux par une succession d’arcades à pilastres ioniques et l’arcade centrale , surmonté d’un fronton cintré. L’ensemble formait l’entrée d’honneur à laquelle on parvenait par un pont. Il existait aussi deux autres ponts-levis qui permettaient de pénétrer dans la cour d’honneur par les côtés en passant sous des porches qui avaient été conçus à cet effet dans les pavillons d’angle pour faciliter la promenade des occupants et des visiteurs

LE PARC , PIECES D’EAU ET JARDINS DU CHATEAU

L’ensemble était agrémenté de pièces d’eau et de parterres savamment dessinés . Côté de l’actuelle rue du Bois Châtel il y avait une immense terrasse naturelle qui dominait la vallée de l’Abîme qui permettait de voir jusqu’à Gagny , Montfermeil , Neuilly sur Marne , Chelles ….

-> le côté sud du château ( entre le N° 123 et 143 de la Rue Jules Guesde ) faisait face à un immense terre plein herbeux bordé de grands alignements d’arbres qui allongeait la perspectives. A l’extrémité se trouvait la « Mare aux loups ». Ce grand terre plein était désigné sous le nom de « la pelouse du château » et le lieu a non seulement de nos jours conservé ce nom au cadastre…mais on retrouve aussi des noms de rues sur Avron qui font référence à cette pelouse ( Chemin de la Pelouse , Avenue de la Pelouse …)

-> la côté Nord faisait face à des jardins « à la française » que la rumeur attribuerait au célèbre jardinier du roi ,Le Nôtre. Celui ci  proche de Le Ragois à la cour , aurait fait des essais sur le château d’Avron avant de réaliser ceux de Versailles . Ce parc de près de 10 hectares  dit « de Beauregard » comportait un pavillon de chasse ou venaient se réfugier discrètement les amoureux …..Il comportait également une vaste pièce d’eau d’environ 78m x 35 m. Ce bassin ,comme les fossés qui entouraient le château étaient empoissonnés . Les paysans et habitants du Plateau d’Avron avaient le droit d’y pêcher contre paiement d’un droit destiné à ré-empoissonner..

Le plan ci-dessous , qui a été retrouvé dans les documents d’époque, permet de bien visualiser l’ensemble de la description ( jardins , château et pièces d’eau) . Le Plan en couleurs est extrait du »Grand Livre de Villemomble » de Guy Martignon (Edition   La Lampe de Mémoire 2006 ) avec l’aimable  autorisation de l’Auteur.

 

 

Légende des couleurs : vert pale : pré, pelouses, potagers, vergers et jardins - Vert Foncé : futaies  ; Violet   :vignes   ; Bleu : fossés , bassins et mares.

Les pièces d’eau et fossés étaient dangereux et il n’était pas rare d’y retrouver des gens noyés ,comme cela arriva à Claude Mentienne , concierge et jardinier demeurant au château d’Avron dont il est rapporté dans un acte de l’époque qu’il fut …   «  trouvé avant hier ( 21/01/1756) noyé dans les fosés dudit château , dont le cadavre a été visité par ordre de justice comme il appert par le procès verbal fait par le sieur Emile Cottereau , lieutenant ordinaire de la prévôté dudit Avron du jour d’hier. »

Un autre document fait la description de la propriété en ces termes : .

«  L’existence de l’Hôstel d’Avron est attesté en 1424. Il est démoli en 1649 lors de l’édification du château de Claude Le Ragois de Bretonvilliers. Sur la carte de Delagrive (1740) figure trois corps de bâtiment en U sur une plate-forme d’environ 4950 m2 ceinte d’un large fossé en eau à parements maçonnés. Le bâtiment d’habitation occupe le côté Est de la plate-forme. Il est haut de deux étages sur rez-de-chaussée surélevé et est constitué d’un corps central à cinq travées flanqués de deux pavillons latéraux. Deux ailes font retour sur la cour. Aux angles nord-ouest et sud-ouest de celles-ci se trouvent deux pavillons reliés entre eux par une série d’arcades à pilastres. Trois ponts, un face au logis, un sous chacun des pavillons d’angle, permettent d’accéder à la cour d’honneur. Celle-ci a une superficie d’environ 4250 m² ; l’angle sud-ouest de l’ensemble immobilier est occupée par une petite construction. Sur la carte des Chasses (1764-1808), deux autres bâtiments sont représentés dans la cour d’honneur. Sur des plans d’intendance ou figure le Plateau d’Avron , figure au fond de la propriété : des jardins et au nord : des parterres,ainsi qu’une construction en forme de poire qui était peut-être une glacière. En 1794, le château est transformé en bâtiments d’exploitation. Sa démolition commence en 1805. En 1850, le château est complètement démoli en temps que tel . Il ne subsiste plus que quelques pans de murs jusqu’à la fin des années 1950 le sol a été nivelé et les fossés comblés dans les années 1960 »

L’ensemble des précisions d’un document à l’autre se confirment et permettent ainsi d’avoir une vue tout à fait crédible de l’ensemble qu’était ce château.

L’INTERIEUR DU CHÂTEAU

On ne sait pas quel était l’état intérieur du château à l’époque de son occupation par la famille Le Ragois de Bretonvilliers , mais on peut sans peine imaginer qu’il était très luxueusement équipé .

On dispose par contre d’ un inventaire (*) très intéressant établit pour la vente du château d’Avron le 16 Octobre 1785 par René François Gondot à Anne Delpech (1731-1791) Veuve de Montmorency . On peut imaginer sans difficultés qu’il s’agit là d’un minimum ….

« Dans les salons et chambres des myriades de canapés et fauteuils recouverts de tapisseries des Gobelins , des commodes en marqueteries, des glaces de grande dimension, des tableaux que l’inventaire réalisé en 1785 évalue à plus de 10o ornent les murs de chaque appartement ; multitude de plats , de girandoles et chandeliers en argent , quantité de verrerie en cristal , 50 douzaines de serviettes damassées , 20 douzaines ouvrées , 32 nappes et 65 paires de draps et dans le caveau 25 pièces de vin de Bourgogne , rouge et blanc de Cahors , de Bordeaux , d’Anjou, liqueurs ou vin d’Andalousie , eau de vie de Cognac , sirop de Calebasse et environ 900 bouteilles de vins divers et 100 bouteilles de champagnes » (AN. ET/LIV/647)

L’inventaire de 1785 décrit l’intérieur en bon état , meublé , et les décors intérieurs sompteux :

« Le corps de logis du milieu comprend un grand vestibule d’apparat et des salons appelés d’Automne ou d’Eté que l’on rejoint par une galerie ornée de tableaux dont certains de Le Nain , de Boucher. Au premier et au deuxième étage les chambres sont de véritables appartements décorés de glaces de Saint-Gobain , de tableaux et les baies habillées de rideaux de soi. Au premier étage on trouve un cabinet d’histoire naturelle composé d’un grand amphithéâtre à pieds et de grandes cages à pieds remplies de coquilles et de minéraux , aux murs de grands tableaux représentant des plantes marines , on remarque encore un miroir à reflets d’objets et un grand télescope. Plus loin un boudoir sert de bibliothèque avec une armoire en bois d’acacias garnie de bronze d’or ou à l’intérieur sont exposés plus de 1000 volumes .

Le combles du bâtiment principal logent les domestiques dans deux grandes chambres et 12 petites avec des lits de sangles garnis de leurs matelas et traversins. La salle à manger dont le plafond à caissons est éclairé par une belle lanterne se trouve au rez-de-chaussée bas. Il y a cinq tables , deux belles glaces , un grand poêle, plusieurs buffets recouverts de marbre, une fontaine et quatorze fauteuils de moquette bleu et blanc et aux murs huit tableaux. A droite et à gauche sont les offices avec une multitude de plats , compotiers , saladiers , soupières, écuelles , jattes à bouillon , girandoles , chandeliers , cafetières , quantité de verrerie et d’ornements et dans le second office un buffet avec une infinité de pots de confitures et six tableaux représentant des fruits .

Deux pavillons saillants donnent sur la cour d’honneur , l’un est dénommé le pavillon de billard et comprend une salle à manger , des appartements et un salon ou trône un grand billard. Dans l’autre il y a la chapelle avec au mur quantité de tableaux de part et d’autre de l’autel. Nous ne saurions oublier une serre et un fruitier , deux bûchers , une laiterie , un grand et superbe colombier avec trois mille cases à pigeons et une grande échelle tournante , ce colombier est l’un des plus beau qu’on puisse voir , il a coûté plus de 50000 livres, la maison du jardinier , deux granges , une écurie pour 20 chevaux, une vacherie pour 20 vaches , un poulailler avec 100 volailles, une lingerie et des caves et caveaux » ( AN. ET/VI/846 Acte de Vente de Maître Morin Melchior Thomas du 16 Oct 1785 par René François Gondot à Anne Delpech)

(*) Relevé d’inventaire effectué par Mr Guy Martignon que nous remercions de nous avoir communiqué ce texte )

Que sont devenus toutes « richesses» ???

LE JARDIN POTAGER DU CHÂTEAU

Dans une étude réalisée en Janvier 2007 par Faure-Jarrosson (B) sous le titre «  Noël Chomel (1763-1731) , prêtre engagé et ménager encyclopédiste » (à paraître) , nous relevons le chapitre suivant à propos du Château d’Avron :

«  Noël Chomel entre dans les années suivantes au séminaire de Saint-Sulpice……Son supérieur à Saint-Sulpice lui remarque « un esprit d’ordre et de détail, avec de l’activité et de la conduite7 » et le charge de gérer les terres que la communauté possède à Avron , à l’est de Paris ……C’est Alexandre Le Ragois de Bretonvilliers, qui est le supérieur général pendant le séjour de ce dernier, de la mort d’Olier en 1657 à la sienne en 1676. Il est le fils et l’héritier de Claude Le Ragois de Bretonvilliers, richissime financier mort en 1645, et seigneur d’Avro n. Dès 1645, Alexandre de Bretonvilliers met le château d’Avron à la disposition du séminaire de Saint-Sulpice. C’est donc plus probablement lui qui remarque Chomel et l’envoie exploiter les terres dépendant de sa seigneurie pour le compte du séminaire. En 1669, Noël Chomel réside ordinairement au séminaire d’Avron (*) .

C’est dans cette période, entre 1662 et 1671, qu’il consulte souvent Jean-Baptiste de La Quintinié (1624-1688), auprès de qui il apprend beaucoup. La Quintinié s’est formé à l’art des jardins à partir de 1653. Avec Le Nôtre, Le Vau et Le Brun, il est l’un des spécialistes qui excellent au service de Fouquet et que Louis XIV embauche après avoir disgracié ce dernier en 1661. Nommé en 1673, intendant des jardins à fruit, puis en 1677 directeur des jardins fruitiers et potagers du roi, La Quintinié est un grand découvreur dans son domaine, en particulier au sujet de la taille des arbres. Chomel a pu apprendre auprès de lui non seulement l’agronomie mais aussi l’art de l’expérimentation systématique et la thésaurisation du savoir. C’est dans le domaine d’Avron que Noël Chomel a dû se livrer à l’application de ces découvertes. En mars 1671, Noël Chomel est, une dernière fois, qualifié de prêtre demeurant au séminaire de Saint-Sulpice à Paris10. »

(*) voir dans le présent site la page sur le séminaire d’Avron et les Solitaires d’Avron . Dans le « Réglement pour les ecclésiastiques d’Avron » on relève que deux fois par jour ,une heure était consacrée à « travailler au jardin » pour produire les légumes nécessaires aux repas …..mais ce travail devait s’effectuer …   « dans un silence exact, à moins que de parler de Dieu ou de demander des avis spirituels sur ses actions et ses besoins….

Info complémentaires : Dans le texte de l’étude cité ci-dessus La Quintinie est évoqué aux côtés de Le Nôtre , Le Vau et Le Brun dont il est présumé qu’ils ont travaillé à réaliser le Château d’Avron avec d’autres grands noms , ce qui n’a rien d’étonnant lorsque l’on sait que Claude Le Ragois de Bretonvilliers était un personnage important du royaume. Secrétaire au Conseil du roi Louis XIII, financier «  ayant des intérêts dans les fermes », il avait fait édifier, entre 1637 et 1643 à Paris à la pointe orientale de l'île Saint-Louis un palais avec jardin en terrasse sur les plans de l’architecte Jean Androuet Du Cerceau. Cet ensemble immobilier comprenait un hôtel principal et six hôtels de rapport.. (gravure ci contre)

Il aurait utilisé pour la construction du Château d’Avron le même célèbre architecte qui aurait repris l’esprit de l’hôtel de Paris (avec jardins en terrasse) ainsi que les autres artistes célèbres cités ci-dessus . L’Hotel de Bretonvilliers a depuis été démoli et une rue a été dénommée en souvenir : Rue de Bretonvilliers .

ANECDOTE SUR AVRON EN 1605

Nicolle GUIEPE ABUSEE PAR GUILLAUME …….

Le 28 Avril 1605 à l’époque de l’ancien château « l’Hostel d’Avron » (celui qui a précédé le Château du Ragois de Bretonvilliers)  , un certain Jacques Ancelin qui était une sorte d’huissier ou d’auxiliaire de justice s’était rendu en la maison du meunier d’Avron pour rédiger , moyennant rétribution ( 5 sols tournois) un procès verbal suite à une plainte de la servante du dit meunier .

De ce procès verbal il est à retenir le passage suivant : « ….dans la maison de Pierre de la Roche , meunier d’Avron , Nicolle Guiepe sa servante dit avoir été débauchée et qu’elle est enceinte, grosse de sept mois environ de Guillaume serviteur de Mademoiselle d’Avron , qui dans le bois d’Avron ou il l’avait suivie a été plusieurs fois son compagnon et il lui avait promis mariage … »

Ce Guillaume s’étant semble-t-il…défilé…des conséquences de ses actes , la dite Nicolle…apparemment consentante ( « plusieurs fois .. ») entendait donc rappeler à ses obligations le séducteur ….
Un faits divers vécu….. il y a 400 ans ! et qui démontre que les jeunes gens des années 1600 n’ étaient pas plus sages que ceux d’aujourd’hui…...

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