ECOLES AVRONNAISES
LES BÂTIMENTS SUCCESSIFS
Quelques précisions sont nécessaires quant à l’évolution
de ces bâtiments qui s’offrent aujourd’hui à nos yeux:
Le 1er Bâtiment
C’est celui qui est face à la place et que l’on voit généralement
sur les anciennes cartes postales. Il porte sur son fronton les lettres « R
F «(République Française) surmontant un bandeau « ECOLE
COMMUNALE », puis en dessous « Neuilly Plaisance» »
Ce bâtiment comprenait en rez de chaussée
2 classes: à droite
en regardant de face la classe des filles comme cela est inscrit au dessus
de la porte et à gauche la classe des garçons.
Au 1er étage se trouvaient les 2 appartements réservés
aux enseignants , appartements qui étaient chacun desservis par un escalier
auquel on accédait par la porte «Garçons » ou « Filles » puisque
ces appartements étaient réservés à l’enseignante
des filles et à l’enseignant des garçons . Pas question
d’inverser les affectations des appartements !!
A noter que même l’espace qui se trouve devant l’école
et qui était la cour de récréation au début . .
..était séparé par un mur comme on le constate sur les
cartes postales anciennes. Ce mur n’a disparut que dans les années
1960
Au début du 20ème siècle , comme maintenant , ces salles
de classe servaient de lieu de vote lors des élections .
Le 2ème Bâtiment
Le second bâtiment de deux classes fut construit dans les années
1930 /1932 en « retour» du 1er bâtiment
C’est le bâtiment qui fait l’angle et dont l’entrée
se situe Ave D.Perdrigé (ex Grande Rue) face à la rue Xavier
Goût (laquelle à l’époque était une ruelle
mal empierrée desservant les « baraques » ou logeaient une
partie de la colonie italienne d’Avron.).
Cette construction comprend en rez de chaussée .un appartement réservé au «concierge » (comme
on disait à l’époque) et 2 classes. Le premier étage
comporte 3 appartements ( 1 au dessus du logement du concierge et les 2 autres
au dessus des classes)
La construction est en partie en meulière comme le premier bâtiment
mais on y a rajouté de la pierre lui donnant un caractère plus
luxeux. Au fronton est gravé dans la pierre « ECOLE COMMUNALE » .
Au dessus de la porte d’entrée est gravé « FILLES »
En ce qui concerne les concierges les derniers biens connus des générations
d’élèves des années 1933 aux années 1980
furent Mr et Mme GIILLET, Mme HENOCQUE et leurs successeurs Mr et Mme BONICHON
(Mme étant une fille Hénocque ,ancienne famille du Plateau et
membre actif de l’Amicale de la Fauvette d’Avron)
Ce nouveau bâtiment fut donc réservé aux
filles (comme
cela était gravé au dessus de la porte) et l’acquisition
des terrains qui avait eut lieu avait permis de créer une grande cour
pour les 2 bâtiments ….. mais séparée par un imposant
mur suffisamment haut pour que l’on ne puisse pas voir de l’autre
coté..
La Cantine
Une cantine qui desservait les 2 bâtiments était construite en
mitoyenneté (pas de jaloux.. !) et comprenait une cuisine centrale avec
un réfectoire garçons et un réfectoire filles de chaque
coté.
Les Menus :au niveau des menus on était loin de la diététique
actuelle …... après la traditionnelle soupe qui réchauffait
bien en hiver, il était des plats traditionnels comme la purée
de pois cassés avec sa saucisse bien grasse, les lentilles ou les bons
vieux haricots insuffisamment cuits avec toujours la même traditionnelle
saucisse .
Quant au vendredi c’était le non moins traditionnel poisson qui
embaumait la cantine car à l’époque il n’y avait
pas de frigo ni de congélateur et le poisson arrivait frais (?) et était
cuit sur place dans un bon bain d’huile cuite et recuite . Il était
aussi parfois bouilli et le bouillon utilisé pour faire la soupe d’entrée …..pour
autant que l’on s’en souvienne.
Du coté des dessert la pomme des vergers du coin et les jours de fête
une meringue.. .industrielle enveloppé dans son papier d’argent
de couleurs multiples mais brillantes avec lequel on se revêtait ensuite
les dents à la récré....
Il ne faut pas non plus oublier les non moins traditionnelles « madeleine » qui
n’avaient rien à voir avec celles de Commercy ,mais dont on se
régalait bien Et à Noël on avait droit aux oranges qui faisaient
rêver.. et que l’on mangeait lentement....
Bien plus tard au début des années 50 on vit arriver aussi les
bananes..
Tout cela n’a pas empêché de faire de beaux jeunes avronnais
bien costauds avec une nourriture bien solide et somme toute qui n’a
pas laissé de mauvais souvenirs, d’autant que certains mangeaient
mieux à la cantine que chez eux.
La Maternelle ( de l’époque)
Une classe maternelle fut également construite dans le même temps à l’arrière
du terrain au milieu des arbres ( d’imposants marronniers qui furent
préservés..). En décoration il y avait à mi hauteur
entre la brique et la meulière une frise représentant des petites
souris comme celle que l’on peut encore voir sur la façade de
la quincaillerie de la place (le Bazar d’Avron).
Les toilettes étaient comme celles des grands , dans la cour, dans un
bloc de béton ,porte battante à mi hauteur (c’est à dire à équidistance
du haut et du bas....) et à la turque Qui sait combien de petits pieds
ont glissé dans le trou ....
Quand aux lavabos c’était un long bac émaillé blanc
surmonté d’une rampe qui était alimentée par un
robinet unique que manoeuvrait l’institutrice aux bons moments Pas question
de jouer à l’eau ou de la gaspiller
Dans les années 1945/ 1946 l’institutrice de la maternelle s’appelait
Mme Béchu puis ce fut Mme Bain .qui officia pendant de longues années
au Plateau et dont de nombreux avronnais ont reçu son enseignement très
maternel
Cette classe Maternelle fut détruite au début des années
1960 pour pouvoir construire le bâtiment « Edouard Herriot «.
Pour se repérer ,elle se situait au lieu et place de l’actuelle
cantine de ce bâtiment et à la pointe arrière du gymnase.
Les Classes en bois
 Sous la pression démographique le nombre des classes se révélât
insuffisant entre les deux guerres et dans les années 1935/36(?) un
baraquement en bois fut édifié sur pilotis sur le terrain d’en
face ,à l’angle des rues Xavier Goût et Daniel Perdrigé en
mitoyenneté avec le quincaillier ( angle de rue face à l’actuelle
mairie annexe)
Deux classes : une pour les filles et l’autre pour les garçons.
Elles étaient chauffée l’hiver grâce à un
poêle à charbon dont l’alimentation était assurée à tour
de rôle par une équipe de 2 élèves sous l’oeil
attentif de l’enseignant.
C’était le concierge qui l’allumait le matin et les élèves
avaient la responsabilité de l’alimentation dans le courant de
la journée pour maintenir la température. Il y avait bien sûr
la corvée de charbon . . . lequel apporté par le charbonnier
Squilario ou son ouvrier « Tartare» ( famille Gusmini) était
stocké sous la classe (rappel: elles étaient sur pilotis)

La classe des filles dans ce baraquement en bois
a longtemps été longtemps
tenue par Mme ERRE dont le mari était enseignant chez les garçons
dans le 1er Bâtiment...

L’autre classe, celle des garçons ,était tenue par Mr René MAIRE. (voir photos /cliquer dessus pour agrandir)
A noter que les toilettes étaient aussi en
bois et sur pilotis ( de
la hauteur de la lessiveuse qui recevait les excréments..). Cette lessiveuse
lorsqu’elle était pleine était convoyée par le concierge
sur sa brouette jusqu’à son jardin qui se situait dans le prolongement
du 2ème bâtiment , face à l’actuelle pharmacie) là ou
allait se construire le 3ème bâtiment.
Le contenu de la lessiveuse était mélangé au fumier des
lapins du père Gillet et aux feuilles sèches balayées
dans la cour de l’école... .le tout pour fumer la terre et améliorer
la production
Le 3ème bâtiment
Pour remplacer les classes en bois, et à la place du jardin du père
Gillet un 3ème bâtiment de 4 classes fut construit en 1950/51
et avec ,s’il vous plait cette fois ....un bureau pour le Directeur et
une sonnerie électrique qui sonnait la fin de la récré au
lieu et place du bon vieux sifflet dont les différentes façons
d’en jouer permettait de reconnaître la mise en garde (un coup
bref) , l’interdiction ( 3 coup brefs. ..stridents) et les fin de la
récré avec ses 3 coups longs.
Les classes en bois furent alors abandonnées puis détruite par
la suite ( époque??)
Avec ce nouveau bâtiment une redistribution
des locaux eut lieu:
= celui ci fut affecté aux garçons.
Tout d’abord Mr Maire avec l’équivalent actuel du cours élémentaire
, mais toutes années regroupées (à l’époque
on disait des classes à plusieurs divisions avec les appellations de
petite division, la moyenne division et la grande division)
Ensuite Mr ERRE avec également sa classe de CM à 3 divisions
Enfin Mr DESBORDES avec sa classe à 2 divisions de fin d’études
primaires ( la classe du certif et de l’entrée en 6ème)
Il avait la charge de la direction de l’école des garçons.
Aujourd’hui ces salles de classes ont été désaffectée
en tant que telles et servent au centre aéré et comme bureau
de vote lors des élections .
= le 1er et le 2ème bâtiment furent affectés aux filles
Mme ERRE occupa l’ensemble du 1er bâtiment avec ses trois divisions
de cours élémentaire
Mme CAMIILLIERI avait en charge la classe à 3 divisions de l’équivalent
des actuels CM
Mme DESBORDES comme son mari avait en charge les 2 divisions de fin d’études
primaires et en charge la Direction de l’école des filles.
Cette identité de fonctions entre le Directeur et la Directrice valait
un moment de bonheur au moment des répétitions de chants ou les
garçons et les filles de fin d’études se regroupaient pour
apprendre à chanter «La Marseillaise « ou « A la claire
Fontaine » après que le diapason ,frappé énergiquement
sur le tableau ,ait livré son «LA» et que le «guide
chant » ait commencé l’entrée musicale . Le « guide
chant » était une sorte d’harmonium manuel dont la soufflerie était
alimenté par un levier sur le coté ,levier qui était actionné parfois
par un élève....privilégié.... Ces séances
de chant font partie des bons moments..., sans pour autant qu’il y en
ait eu des mauvais …..
La mémoire de ceux qui ont fréquenté ces classes dans
les époques 1945 à 1955 ,si elle ne leur fait pas défaut
leur rappellera: les tirages d’oreilles et les coups de règles
de Mr MAIRE sur les doigts et derrière les jarrets (Marcel Gandossi était « un
spécialiste « du jarret ». . .car il réussissait
par un mouvement du genou de dernière seconde a faire casser la règle
!!)
Quant à MMrs ERRE et DESBORDES s’ils se laissaient volontiers
aller au tirage des pattes ( ces petits poils qu’ont les garçons
sur la coté de la joue à hauteur de l’oreille) en passant
par les «tours de cour «(et à la fin elle était grande
cette cour !! ) ils avaient aussi la punition intellectuelle qui était
graduée de 8 temps à 16 temps de conjugaison.
Vous me conjuguerez les 8 temps de « apprendre ses leçons » ou
de «Ne pas se battre dans la cour» (à croire que l’on
avait le droit de se battre ailleurs ……. Toute rouspétance
s’agrémentait d’un accroissement du nombre de temps 10,12,
l6 temps voire plusieurs fois 16 . En fait de l’indicatif au subjonctif
en passant par le conditionnel, des générations d’élèves
de cette époque étaient devenus des virtuoses de la conjugaison.
Là aussi il y avait des spécialistes comme Joseph MONTOYA ( fils
d’un immigré ,espagnol ...lui) qui conjuguait ses 16 temps avec
presque autant de rapidité qu’il les attrapait car il avait un
avantage sur nous ...ambidextre lorsqu’il fatiguait d’une main
il continuait de l’autre....
Joseph avait aussi une spécialité lorsque pour varier les plaisirs
les 16 temps étaient remplacés par 100 ou 200 lignes il avait
trouvé le moyen de jumeler 2 porte plumes et faisait 2 lignes à la
fois..
Le Stade
Dans le même temps ou se construisait le 3ème bâtiment
,les élèves eurent droit à un stade ...car au Plateau
il était prévu de la « gym « dans l’enseignement
. Ce stade fut implanté sur le terrain vague qui se trouvait sous les
fenêtres de la maison ou demeurait la famille Bréda (voir photo
aérienne) . Ce terrain était situé à l’angle
de l’Ave D.Perdrigé et des Fauvettes , de l’autre coté de
l’Eglise et qui servait aux gamins pour jouer le jeudi et notamment les
gamins du «caté ».. Une piste pour la course à pieds,
un bac à sable pour le saut en longueur et en hauteur ainsi qu’un
portique avec la corde à lisse, la corde à noeuds et l’échelle
de corde. Au centre un terrain permettait de jouer à la balle au prisonnier,
ou d’y faire les mouvements de gymnastique très en vogue à l’époque.
Les « instit «qui n’étaient pas particulièrement
sportifs (c’est le moins que l’on puisse dire) demeuraient en tenue
de ville pour nous faire évoluer que ce soit pour sauter ,grimper .
. .ou réaliser les mouvements de gym... qu’ils expliquaient le
livre à la main en faisant manoeuvrer pour l’exemple l’élève
le plus doué...
Aujourd’hui ce stade existe toujours ,il ne sert plus aux élèves
de l’école qui ont superbe gymnase et un terrain de basket . ..
.et des instituteurs toujours aussi peu sportifs Heureusement il sert à de
nombreux jeunes . . .et moins jeunes qui viennent y «taper» dans
le ballon ... . ou jouer à la pétanque.
L ‘Ecole Primaire Edouard Herriot
La Maternelle actuelles Paul Letombe
Enfin au début des années 60 une nouvelle école
fut construite .
Celle que l’on appelle actuellement Edouard Herriot et dont le nom de
baptême fut préalablement porté par l’école
après la mise en service du 3ème bâtiment.
Une plaque au dessus du passage entre le 2ème et 3ème bâtiment
précise cette « appellation » qui est demeurée aux
bâtiments ou vont actuellement les enfants du primaire du Plateau d’Avron
Pour la construire l’Hôtel Ginévra fùt racheté et
rasé ( c’est l’actuel terrain de basket et une partie du
Gymnase) .
La maternelle fut également démolie après qu’une
autre fut édifiée Avenue des Fauvettes sur le terrain ou s’élevait
la maison ou vivait la famille Bréda et que l’on voit sur la photo
aérienne que nous publions afin que chacun puisse bien se situer et
voir comment c’était « avant » …. On aperçoit
sur le devant de cette photo le terrain dit « le stade » dont il
a été question précédemment .
Cette Maternelle prit le nom de « Maternelle
Paul Letombe » ( nom
d’un an ancien conseiller municipal et maire adjoint de Neuilly Plaisance
qui a défendu l’école laïque)
La fille de Mr et Mme DESBORDES qui ont été de nombreuses années
respectivement Directeur et Directrice des Ecoles du Plateau d’Avron
a été longtemps elle même directrice de l’école
maternelle ( elle s’appelait Mme HARLET et a succédé à Mme
BAIN).
Ces noms sont familiers pour beaucoup de jeunes sur Avron.
A NOTER que pendant plus
de 50 ans les écoles du Plateau d’Avron
n ‘étaient pas « baptisées « et s’appelaient
tout simplement « l ‘Ecole du Plateau d’Avron » pour
l’élémentaire et tout aussi simplement « la maternelle »…..
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de l’école
avronnaise
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