LA CITE DES JEUNES DU PLATEAU d’AVRON

LES CŒURS VAILLANTS AVRONNAIS

«  A CŒURS VAILLANTS , RIEN d’ IMPOSSIBLE »

SOUVENIRS

LA CITE DES JEUNES DU PLATEAU d’AVRON

Avant que la structure de patronage des Cœurs Vaillants voit le jour ( voir paragraphe suivant ) , il existait une structure informelle « La cité des Jeunes du Plateau d’Avron » chapeautée par un « grand chef  parisien », Chef MARC, dont le pseudonyme était : « Manitou » (voir Photo et dédicace à Rodolphe Fabris qui était le chef des file de ces jeunes avronnais) 

Cette structure regroupait de très nombreux jeunes avronnais  De nombreux « camps extérieurs » étaient organisés sous la houlette et « Manitou » y faisait des visites régulières (voir photos ci-dessous) . Il venait également régulièrement au Plateau d’Avron et notamment pour le traditionnel feu de la Saint Jean qui se déroulait dans le « petit bois » à l’angle des Avenues de l’Ouest et Daniel Perdrigé ( ex Grande Avenue) . Ce « petit bois » a été par la suite occupé par trois pavillons . On peut dire sans risque de se tromper que cette structure qui a précédé localement celle des Cœurs Vaillants puis s’y est quelques temps confondue , aura été une sorte de précurseur de la M J C ( dans laquelle on retrouvera les mêmes jeunes) car les jeunes du Plateau d’Avron ont toujours eu ce soucis de vie conviviale et d’amitié à laquelle ces « groupes » y ont largement contribué . Et aujourd’hui encore ce n’est pas sans une certaine émotion pour ne pas dire …..  « nostalgie » que ces « anciens » dont une grande partie est demeurée fidèle à « leur » Plateau d’Avron se rencontrent autour d’un café et évoquent ces souvenirs . Des contacts demeurent encore fréquents avec ceux qui se «sont « expatriés » en province mais qui tiennent à conserver des liens avec « ceux restés au pays » …..

Sur ces photos d’un camp sont autour de « Manitou » : Claude Lecerf ,Jean Pierre Bréda ,Jacky Savignac , Pierre Gâteau ,Gigi et Coco Pezzoli, Walter Miani , Sybella ,Angélo Lunini , Dédé Fabris, Jeannot Gardoni..

LES CŒURS VAILLANTS  et AMES VAILLANTES

Le jeudi ( jour ou il n’y avait pas d’école à l’époque) où le dimanche pour les plus grands , les jeunes avronnais et avronnaises se retrouvaient au patronage de l’Eglise Notre Dame de l’Assomption du Plateau d’Avron ou existait une structure d’accueil Coeurs Vaillants et Ames Vaillantes mise en place par l’Abbé Joseph Kauffmann familièrement désigné « Jojo » par les enfants entre eux .

Toutes sortes d’activités s’y déroulaient sous l’autorité amicale des « chefs locaux » Rodolphe Fabris, puis Jean Pierre Bréda , Pierre Gateau , Maurice Fretel , Marcelle Fretel , Régine Barbier..etc .. ( aujourd’hui on les appellerait des « animateurs » )

Tous les Jeudis « Jojo » faisait la joie des plus jeunes en projetant durant une heure maxi dans la salle de catéchisme les aventures de « Tintin et Milou » …..en vues fixes noir et blanc ….et muettes bien évidemment . Mais « Jojo » racontait l’histoire en faisant les voix …y compris celle de Milou ou de la Castafiore ..mais là c’était plus difficile … Et bien évidement les Dupont-Dupond et le Capitaine Hadoque déclanchaient l’hilarité . Parfois il mettait un ou deux jeunes à contribution pour lire les « bulles » des vues projetées ….cela le reposait et faisait exercice de lecture . Ces projections étaient suivies avec une grande attention , avec passion même . Bien sûr « Jojo » faisait durer le suspens en arrêtant la projection à l’heure dite , aux moments fatidiques pour nous donner rendez vous la semaine suivante pour la suite …. Il faut se rappeler qu’à l’époque étaient rares les familles qui avaient la télé ….. Et puis il n’agissait pas de demeurer inactif devant un écran ??? Les vues fussent-elles fixes . Il fallait faire de l’activité physique et « Jojo » ne manquait pas d’imagination : le jeu de foulard ( rien à voir avec le jeu dangereux d’aujourd’hui) , le jeu du béret et aussi les parties de foot auxquelles il n’était pas le dernier à participer en transformant sa soutane en pantalon , grâce à une épingle à nourrice …..

 Les plus grands s’adonnaient à d’autres activités et sorties en vélos …puis le goût de l’indépendance les gagnant ils partaient camper ..…à Verrières le Buisson dans l’Essonne ou à Chalifert. Ces « expéditions  lointaines » étaient organisée par Jean Pierre Bréda et Pierre Gâteau nos « chefs » ( photo ci contre) ….et chacun ressentait un souffle liberté en participant à des jeux de nuit dans les bois de Verrières ou dans le tunnel du canal de Chalifert …. Plus tard… ce fut Beynes dans le 78 au milieu des carcasses de vieux chars d’assauts de la guerre demeurés en place (photo ci contre) ou encore à Ouzer le Voulgis ….avec une tente qui avait été acquise en revendant la ferraille récupérée ça et là …ainsi que les bouteilles en verre consignées ( à l’époque ce n’était pas verre perdu …) Cela ne manquera pas d’évoquer des souvenirs à beaucoup de jeunes de cette époque …qui pour certains l’âge aidant passèrent à par la JOC/JEC … la MJC d’AVRON …Puis ce fut l’heure des « surboum »….et de « Salut les Copains » …

Au plateau d’Avron des jeux étaient organisés régulièrement pour les plus jeunes dont les fameux jeux de pistes qui conduisaient les Cœurs Vaillants à sillonner le site dans tous les sens ….voir de faire quelques incursions dans les carrières avec retour par les 100 marches ou dans le Bassin ( aujourd’hui disparu ….mais voir dans les pages du présent site).

COMPTE RENDU D’UN JEU DE PISTE

Un des anciens de cette époque nous a communiqué un précieux document dans lequel l’un des jeunes Cœur Vaillant appartenant à l’équipe des « Notre Dame » , dans les années 1950 faisait le compte rendu du déroulement d’un jeu de piste . Aujourd’hui on dirait « le débriffing »….

C’est avec plaisir que nous reprenons l’intégralité de ce compte rendu qui s’intitulait : « Voici sommairement le compte rendu du jeux des « Notre Dame »

Entrée en matière.

Nous étions tous réunis au carrefour du chemin des Pelouses et de l’Avenue du Nord, soit 6 équipes en tout. Le départ est donné toutes minutes . C’est alors que commence la course effrénée à travers bois. Pour la 1 ère croix point de bousculade , car les équipes arrivent une à une. Mais par la suite quel travail . Il y en a qui prennent la piste à l’envers , d’autres qui poussent des cris dès qu’ils voient une croix. Alors c’est la ruée générale . Enfin c’était vraiment une lutte pour la victoire.

Description de la course

Chaque équipe est , ou devait être divisée ainsi : un pour la piste , un pour ramasser les numéros et un autre pour inscrire le nom de croix. Jusqu’à la croix N° 10 tout à bien marché . Mais après ,il fallait sortir du bosquet , mais la piste n’étant pas très nette , il était difficile de la retrouver car elle retournait en arrière. Mais l’équipe des entraîneurs la retrouva , ce fut la ruée derrière elle. C’est en arrivant dans le « bassin » (1) que commencèrent nos déboires. Là il manquait une croix , là un sachet , etc …Mais nous passions quand même , indigné, mais enfin. Après un tour « de trou » (1) et un court passage au fond (1) nous retournions près du point de départ , en traversant le petit bois. Là , il y eut un moment de répit . Pas de piste à chercher , elle était toute faîte et les croix étaient peu nombreuses. Mais une fois entré dans le bois (2 ) , à la hauteur de la Grande Avenue (3) , se fut un véritable sprint . Les croix étaient nombreuses et la pente forte . Ceux qui inscrivaient le nom des croix étaient littéralement semés . Ils couraient tant qu’ils pouvaient mais toujours une croix les arrêtait . Les «  Cent Marches » (4) furent épuisantes pour ceux qui s’étaient trop dépensés primitivement . Mais tout le monde arriva content au « Monument aux Morts » (5) but du jeu .

NDLR :

(1) l’histoire de ce bassin se trouve dans le présent site . Il s’agissait d’un immense bassin qui servit avant 1900 à recueillir l’eau potable pompée de l’usine de Neuilly Sur Marne pour être distribuée par pression dans les villes «  d’en bas » . Désaffecté ce bassin servait de terrain d’aventures aux petits avronnais de cette époque qui descendaient à l’intérieur …voir rampaient dans les énormes tuyauteries qui le parcouraient

(2) témoignage que dans le début des années 50 il y avait encore des bois sur le Plateau d’Avron

(3 ) aujourd’hui Avenue Daniel Perdrigé

(4 ) il s’agissait d’un raccourci que prenaient les ouvriers italiens qui travaillaient dans les carrières de gypse sous le Plateau d’Avron et qu’ils avaient aménagées avec des marches faîtes de bois et de pierres pour rendre la montée et la descente moins pénibles . Ces « Cent Marches » commençaient entre deux pavillons à l’angle du monument aux morts de 1870 (5) que l’on connaît , pour arriver dans les carrières . Aujourd’hui les deux pavillons et les « cents marches » ont disparu dans le Parc des Coteaux d’Avron ou existe encore l’évocation de celles-ci avec l’ »Aire de pique nique des Cents Marches ».

DES PHOTOS SOUVENIR

Cette évocation des « Coeurs Vaillants » a fait remonter « à la surface » de nombreux souvenirs chez certains anciens qui nous ont écrit pour confirmer ce que nous avons écrit ou pour nous envoyer des photos .

Parmi celles-ci nous avons sélectionné celle que nous a adressé l’un d’eux , Jean Pierre Kinet dont les parents tenaient une épicerie bien connue dans la Grande Avenue ( local aujourd’hui occupé par une agence immobilière, avenue Daniel Perdrigé)

Sur cette photo prise à l’occasion d’une sortie des Cœurs Vaillants sur les bords de la Marne les anciens reconnaîtront : le dos au muret Claude Galliot ( avec le béret) et Pierre Gateau ( le chef ) et xxxx Brugnon ( en short blanc)

Au milieu Jean Tassel , le plus grand  « ????? »   et devant lui Maurice Fretel ( avec le béret)

Sur le devant de gauche à droite : Jean Pierre Kinet , Michel Ghilardi ( avec le béret) , Claude Varlet ( avec le béret) , Henri Keusseyan ( veste blanche ) . Ce dernier était le fils du cordonnier arménien très connu à l’époque sur le Plateau d’Avron

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