15 OOO SOLDATS AU PLATEAU d’AVRON

TRAVAUX DEFENSIFS

Aux 3000 marins de l’Amiral SAISSET se sont joints 10000 hommes d’infanterie du Général d’HUGUES et 2000 autres hommes de troupe , des gardes mobiles et des nationaux .
Parmi les autres hommes de troupe on relève 10 compagnies ( environ 500 hommes) de travailleurs , de porteurs de gabions (*) et de fascines (**) avec les voitures outils tirées par des chevaux . Ce sont eux qui font les travaux défensifs nécessaires à la mise en place des batteries d’artilleries et pour la protection des soldats . En fait il est rapporté dans divers documents qu’il y eut entre civils et militaires , plus de 1000 hommes qui travaillèrent à la mise en œuvre de ces travaux défensifs .

(*) un panier à 2 anses pour transporter les terres
(**) un assemblage e branchages tressés pour empêcher les éboulements de terres

IMPLANTATION DES BATTRIES D’ARTILLERIE

Sur le directives des artilleurs furent installés les premiers emplacements pour 5 batteries de canons :

== une batterie au dessus des carrières ( à l’emplacement de l’actuel Parc du Plateau d’Avron et du monument commémoratif de 1870 ) . Cette batterie était destinée à tirer sur Noisy le Grand et Neuilly Sur Marne ( Ville Evrard /Maison Blanche)

== une batterie à mi-distance entre les carrières et l’extrémité Est du Plateau d’Avron ( environ au milieu de l’avenue de la Pelouse actuelle ) . Elle était destinée à « battre » la vallée au niveau de Gournay / Neuilly Sur Marne .

== deux batteries sur l’éperon Est lui même du Plateau d’Avron ( au niveau de l’actuel Chemin des Eaux et de l’ancien Bassin) pour « battre » les carrières et la vallée de la Marne en direction de Chelles.

== une cinquième batterie , au dessus de Villemomble ( au dessus des carrières à Becker environ au milieu de l’avenue Fernand Sanglier) . Cette cinquième batterie était destinée à tirer sur les secteurs de Gagny et une partie de Le Raincy déjà occupés par les troupes prussiennes

Les batteries sont reliées entre elles par des tranchées réalisées au jour le jour sans plan véritablement établi . Ces réalisations prennent du retard en raison du gel , du dégel , de la neige et de pluie qui rendent la terre glaiseuse à remuer .Une partie de ces travaux étant réalisés par des civils payés à la journée …ils n’étaient pas pressés de les mener rapidement à terme comme à l’époque s’en plaignait le Général Vinoy dans ses rapports à l’Etat Major.

Par ailleurs un certain nombre d’autres pièces d’artillerie sont mises en place côté Nord du Plateau d’Avron ( dans l’ancien parc du Château / Quartier Beauséjour) pour battre le Plateau de Le Raincy /Montfermeil . Ces pièces sont soutenues par les troupes qui s’y trouvent stationnées. Plus on avançait dans le temps plus on s’organisait et d’après les documents de l’époque , le nombre de pièces d’artillerie en place évolue de 18 pièces fin Novembre 1870 à …83 pièces et 6 mitrailleuses recensées lors de l’évacuation du Plateau d’Avron dans la nuit du 28 au 29Ndécembre 1870.

L’essentiel de ces pièces venaient de la marine . La menace que notre artillerie faisait peser sur l’ennemi depuis le Plateau d’Avron , conduisit les Prussiens à abandonner le pont de Gournay pour se replier sur Chelles . Comme la ligne de chemin de fer Paris Strasbourg qui passe au pied du Plateau d’Avron était sous la couverture de notre artillerie , le Prussiens furent obligés de faire stopper à la gare de Brou/Vaires sise en zone sous leur contrôle , les trains qui venaient d ‘Allemagne et qui leur apportaient les renforts en hommes et chevaux mais aussi en munitions et en vivres .

Page précédente : flottement dans décison et ordres

Accueil ADSEPA

Page suivante: un froid sibérien