CURIOSITES  du   PLATEAU D’AVRON

L’ORGANISATION ADMINISTRATIVE

du  PLATEAU  d’AVRON 

à partir du XVIIème Siècle

JUSQU’AU  17ème Siècle

Dans les pages relatives  aux divers châteaux d’Avron et aux  seigneurs successifs  qui ont été propriétaires des terres avronnaises  l’organisation administrative était  bien évidemment « seigneuriale »  et nous ne pouvons qu’imaginer  les rapports entre seigneurs et  « cerfs » ,vassaux , paysans et bourgeois, avec perception ….de la dîme , la gabelle et autres impôts …  l’ensemble  sur la base de tout ce que l’Histoire de France  nous a laissé de ce type de rapports sociétaux  de l’époque …. et il ne devait pas en être autrement sur le Mont Avron .Aussi  ci-après ne sera-t-il  abordé que ce qui a constitué non pas une « curiosité » mais plutôt  une « spécificité  avronnaise » avec ses particularités  de l’organisation administrative à partir de la Révolution Française .

A PARTIR  DE 1789

L’emprise du domaine du château du Plateau d’Avron se trouvait jusqu’en 1790 dépendre des limites de la paroisse de Neuilly sur Marne , comme en témoigne un plan d’arpentage dressé en 1782 par un dénommé Sermane.Avec les cessions successives  qui eurent lieu après la Révolution , le domaine du Château d’Avron fut très largement morcelé et même loti comme pour la partie du parc dit de  Beauregard devenu  Beauséjour .

AVRON  REPARTI  SUR  3 VILLES

Par  décret de novembre 1790 il fut  imposé d’établir pour 1791 de nouvelles limites aux communes dans le cadre de la division de la France en départements C’est dans cette circonstance que le château d’Avron  ainsi que ses dépendances et appartenances furent compris dans le département de Paris ( Seine) et réunis à la commune de Rosny compris dans l’arrondissement de Montreuil.  Une petite  partie  du domaine constituant le parc dénommé « BEAUREGARD » ( devenue par la suite Beauséjour )  s’est trouvée , elle , être rattachée à Villemomble

La ville de Neuilly sur Marne réagit vivement à ce découpage  et à l’amputation de son territoire .   Il s’en suivit des discussion nombreuses  pendant plusieurs années ……et l’affaire fut définitivement classée après qu’une réunion extraordinaire du Conseil Municipal de Rosny fut tenue le 15 Août 1808  pour délibérer sur les contestations existantes entre la commune de Rosny , département de la Seine et celle de Neuilly sur Marne  , département de Seine et Oise  au sujet de la terre d’Avron . (à cette époque Neuilly Plaisance n’existait pas encore !)

DELIBERATION DU CONSEIL MUNICIPAL de ROSNY  du 15 AOÛT 1808

Cette délibération et décision s’appuient sur les fondements suivants :

                «  1° sur ce que le Château d’Avron et les terres en dépendant sont beaucoup plus à proximité de Rosny que de Neuilly  

                     2° sur ce que constamment les propriétaires ont emprunté le terrain de Rosny pour se rendre à leur domicile, n’ayant pas d’autre route

                    3° qu’en conséquence , ils ont joui des avantages et prérogatives attachés à la commune, qu’il y ont joui de leurs droits de citoyens et notamment le lieu dit la Pelouse de Rosny , pour y faire pacager leurs bestiaux  ,et cela depuis 1791

                    4° que des commissaires ont été nommés , l’un par le département de la Seine , l’autre par celui de Seine et Oise, il y a environ3 ans pour se rendre sur les lieux à l’effet de connaître les motifs qui pourraient militer en faveur de l’un d’eux et qu’assistés d’indicateurs de la commune de Rosny , les sieurs Paul Maheu et Philippe Ancelin ceux ci assurent que d’accord il a été reconnu qu’Avron et ses dépendances doivent rester contribuables de la commune de Rosny ; procès verbal a été dressé et a du être remis à qui de droit .

                    5° dans le cadastre du territoire de Rosny, qui a été dressé il y a environ 2 ans , et le bornage fait il y a une année, il résulte que la dite propriété est entièrement dépendante de la susdite commune.   Pour quoi, par ces différents motifs, les terres en dépendant doivent être comprises dans le cadastre du territoire de Rosny

                    6° qu’enfin , ledit château détruit , le peu d’habitation qui y reste appartient à un particulier de Paris qui jouit des mêmes avantages et notamment celui qui est propriétaire des terres qui est habitant et gros propriétaire à Rosny 

    « .Signèrent :  le Maire Mr De Nanteuil et les membres de son Conseil Municipal .  C’est ainsi que le Plateau d’Avron fut divisé en deux …..pour l’essentiel, Villemomble n’en ayant qu’une toute petite partie.  L’engagement volontaire de ce conseil municipal engageait pour la postérité les conseils et maires suivants….

TRADITION OU REALITE ????

Il faut ajouter à cette situation  administrative une tradition tenace chez les habitants d’Avron/Rosny , tradition qui veut que l’un des seigneurs d’Avron, membre de la famille du Ragois de Bretonvilliers ,  ait donné aux paysans et fermiers locaux un droit de pâture sur la pelouse du Château d’Avron …..en remerciement de l’aide apportée par ceux ci lors d’un incendie au château .

On ne trouve trace nulle part de cela ….sinon qu’une transmission orale chez les anciens qui est parvenue jusqu’à nous au 20ème siècle et que nous retransmettons ….   Alors est-ce une légende , une tradition…..ou une réalité ????   En tout état de cause ,  dans le cadastre de 1812 …..ce secteur est répertorié comme bien communal sans que l’on puisse savoir depuis quand . Il est néanmoins troublant de noter que c’est à cet endroit que se situe le stade Letessier ….qui est bien un terrain communal et enfin …. que la ruelle qui le séparait du reste  de « la Pelouse du château » s’appelait depuis longtemps déjà  ….. « la ruelle aux vaches ».   Tant pis si cette histoire d’incendie et de reconnaissance du seigneur aux paysans n’est qu’une légende … ……elle en aura fait rêver plus d’un  et se perpétue ….. même si le doute subsiste…..  Le constat  est que jusqu’à la fin des années 1950 les deux fermiers qui existaient encore sur le Plateau d’Avron utilisaient toujours ces terrains comme pâture pour leur cheptel.

Et puis il y a un juste retour des choses, puisqu’en 2001 les villes de Rosny et de Neuilly Plaisance ont décidé de s’unir en vue d’acquérir cet espace de la pelouse du Château d’Avron pour  faire de l’ensemble du site  un parc de verdure intercommunal  à disposition des habitants avronnais  …..mais aussi des autres.

LE PLATEAU  LOTI

Après la Révolution le reste du plateau s’était petit à petit déboisé et  la cession des bois et terre se poursuivit ( le bois de l’Abîme ,la Futaie , le Bois d’Avron , les Pique Bœufs , les Enfers …). 

Dès 1861 la société De l’Isle et  Compagnie  commença à se porter acquéreur auprès de plusieurs  propriétaires ( Pétillot , Oudard …..)  d’une partie des terrains de surfaces importantes  sis à l’est et au sud du plateau pour les lotir  de façon à commencer l’urbanisation de cette zone avronnaise (ci contre extrait de l’acte d’acquisition chez le notaire de Neuilly Sur Marne)

A ces terrains vinrent s’ajouter ceux appartenant à Melle Louise Cornélis  .

A propos de Melle Cornélis , son nom a été donné à une rue et à une petite place qui la termine , en raison paraît-il,  de sa collaboration apportée aux troupes françaises lors des  bombardements de  décembre 1870 sur Avron  ou sa maison servit d’infirmerie .  Sans vouloir ternir ses mérites certains …..il faut  aussi savoir que Louise Cornélis de Witt ,  était une riche propriétaire terrienne sur Villemomble et au Plateau d’Avron.. Associée  à son  parrain , Mr De L’Isle ,    elle avait  déjà participé à un lotissement sur Villemomble …..qui lui fut reconnaissant en dénommant son prénom à une rue ( la rue Louise ).Elle récidiva donc avec Mr De Lisle pour lotir une partie du Plateau ou là on retrouve : l’avenue Cornélis , la place Cornélis et l’avenue Louise ….tout cela au même endroit…..là ou se trouvaient les  terrains propriétés de Melle Louise Cornélis de Witt. .Ne serait-on jamais mieux honoré que par soi même , son parent ou ses amis  …. ????

Enfin Melle  Louise Cornélis était apparentée à François Guizot historien et homme d’Etat Français, Ministre de l’Instruction ( voir les manuels d’histoire si on veut en savoir plus ….) Elle était  aussi une amie de Napoléon III qui ( avant Sedan et le bombardement du Plateau …)  se rendit plusieurs fois au Plateau d’Avron  dans sa maison qui existe toujours aujourd’hui.

A remarquer dans ce quartier l’existence d’une ancienne  plaque de la Rue de Rosny surmontée non pas du nom de la commune mais ….de celui de «  Bois d’Avron » , puisque ce quartier  dont c’était le nom lors de son lotissement avant la création de Neuilly Plaisance ….et que les rues avaient déjà été « baptisées » .  Il existe encore quelques plaques  ,comme celle ci , qui ont été … « oubliées »……et qui permettent de se rappeler qu’avant d’être rattaché à Neuilly Plaisance en 1892, ce quartier était celui du Bois d’Avron.

LE PLATEAU GERE PAR UN SYNDICAT

Avec ces lotissements le Plateau d’Avron actuel prenait corps , et  les parisiens venaient y construire leurs résidences secondaires…..  et même quelques très grosses propriétés  de riches négociants et commerçants de la capitale s’élevèrent dans ce qui est aujourd’hui le centre du plateau d’Avron .         Le terrain  se vendait à 1 franc le mètre carré au Bois d’Avron …et 1,50 franc autour de ce qui devait devenir le Rond Point central successivement appelée Place du Marché , Place des Fêtes ….et aujourd’hui Place Stalingrad …. A quand le retour à la Place des Fêtes ou du Marché ?? car combien aujourd’hui se souviennent de ce que fut la terrible bataille de Stalingrad ??? alors même qu’en Russie ce nom de « Stalingrad » évoquant Staline a été supprimé ….) 

Administrativement le Plateau d’Avron  dépendait de la ville de Neuilly sur Marne ( à l’exception de la partie rattachée à Rosny  en 1808 comme dit plus haut,) .   A partir de 1862 les nouveaux propriétaires  ressentir la nécessité d’administrer eux même ce nouveau quartier très excentré de la commune de rattachement .  Mr De L’Isle , le lotisseur,  afin de ne pas être « débordé » par les nouveaux arrivants et pour continuer à maîtriser l’urbanisation avronnaise s’organisa avec quelques  anciens gros propriétaires terriens ( dont Mr André Commecy père, )  pour créer un «  Syndicat des Propriétaires »   ou les avronnais étaient représentés par des Syndics constituant une sorte de conseil municipal . Les Syndics , chaque année lors d’une assemblée générale qui se tenait en Juin , désignaient l’un d’entre eux  pour gérer le syndicat. 

...L’objectif  fixé au syndicat  était d’assurer  les travaux de voirie, d’équipements collectifs ( électricité notamment) , d’entreprendre les démarches administratives d’intérêt collectif pour Avron…mais aussi de recouvrer les cotisations auprès des membres du syndicat ….ce qui n’était pas toujours facile  et posait problème pour faire vivre Avron en « autonomie » ……  ( ci contre un reçu de paiement de cotisation de Juillet  1908 à Juillet 1909  pour 126,25 francs …de l’époque )

Un cahier des charges fut établi  en 1868 et « obligeait » chacun des propriétaires adhérent .  On notera que dans ce cahier des charges les rues étaient  nommément désignées et situées …..mais pas toutes ….excluant ainsi certaines de celles ci  donc certains propriétaires , des « bons soins » du syndicat

La Guerre de 1870 interrompit quelques temps le développement de l’urbanisation du Plateau d’Avron puisque lors de l’occupation des lieux par les troupes françaises un certain bouleversement eut lieu avec la destruction de certaines maison  dans l’intérêt de la position stratégique.  (Voir en détails dans les pages traitant de la guerre de 1870 au Plateau d’Avron) . Les dommages de guerre versés par la suite ,bien qu’insuffisants , permirent à certains propriétaires de procéder à la réparation ou à la reconstruction de leur maison .  En 1871 le nombre d’avronnais était  d’environ une centaine pour une trentaine d’habitations .

En 1892 , nouvelle étape pour le Plateau d’Avron ….. Les quartiers avronnais ( Bois d’Avron , l’Abîme, les Enfers etc …..) furent  regroupés avec d’autres quartiers  de Neuilly Sur Marne pour constituer la structure de la ville nouvelle de Neuilly Plaisance  après des tractations et manœuvres électorales dignes de celles que l’on connaît en ce 21ème siècle …..La situation très particulière des avronnais  dans cette structure de la nouvelle ville  ne fut pas sans entraîner des inquiétudes  chez la nouvelle municipalité …et  il s’en suivit des négociations avec les avronnais  qui aboutirent la construction d’une école sur Avron puis de la Salle des Fêtes ( voir les explications dans la page sur l’historique des écoles et sur celle de la salle des fêtes).  On notera qu’à 2 reprises le Plateau d’Avron , avant ces tractations , faillit devenir une commune à part entière

POLEMIQUE AUTOUR DU SYNDICAT

Bien qu’étant passé sous la « responsabilité administrative » de la toute nouvelle ville de Neuilly  Plaisance, les rapports avec les avronnais ne se révélèrent pas plus faciles avec ceux ci qu’ils n’avaient été faciles du temps ou ils dépendaient de Neuilly Sur Marne .   Ils avaient « goûté » à une certaine  autonomie conséquence de l’éloignement et d’un certain isolement par sa situation géographique et  ils n’entendaient pas abandonner ce sentiment de liberté . Ce ne fut que  sous la nécessité financière qu’ils durent accepter de dépendre de cette nouvelle ville …mais sous certaines conditions  confinant à une sorte de tutelle .   Autrement dit le « Syndicat des Propriétaires » continua de vivre  en disposant d’une sorte de « conseil municipal bis » qui « imposait » certaines décisions  au conseil municipal nocéen….. qui les entérinait .   Des syndics avronnais se firent d’ailleurs élire au Conseil Municipal de la nouvelle ville de Neuilly Plaisance pour y représenter les avronnais : Mrs Lecachey et Bergerioux  et  plus tard les imitèrent  comme dans les années 1950  Mrs Hauduroy, Fretel, ….

La vie de ce  Syndicat était  néanmoins mouvementée.  En interne certains propriétaires menèrent  une fronde contre la structure en place et ses composantes .   Cette fronde eut pour origine les nouveaux avronnais et ceux dont les rues n’avaient pas été prises en charge dans le cahier des charges de 1862.

C’est ainsi qu’après de nombreuses discussions , et dans des conditions très polémiques  fut crée en Août 1913 « l’Association Syndicale Libre des Propriétaires du Bois d’Avron » …..   Un document informatif daté « Avron , 31 Août 1913 »  fut distribué aux avronnais (voir les images ci dessous. Vous pouvez voir ce document dans son intégralité et plus grand , en cliquant dessus)   Il s’agissait de justifier la nécessité de cette fronde  et dans le préambule avant d’analyser les motifs de cette création on notera la phrase suivante : «  Nous vous serions très obligés de vouloir bien lire attentivement cet exposé des motifs et ces statuts . Ils vous convaincront qu’une transformation complète de l’Administration de notre hameau était nécessaire » .

Nous ne développerons pas ici tous les reproches faits à l’ancien cahier des charges et à l’ancienne gestion puisque  en cliquant  sur les images ci dessus vous en aurez l’intégralité dans le détail …..et vous verrez que les frondeurs  s’étaient livrés à une « attaque » en règle  en dénonçant une certaine anarchie de la part de ceux qui avaient crée  l’ancien syndicat en  faisant notamment , dans l’illégalité , la part belle aux gros propriétaires dans les votes de décisions …… au détriment des petits …..

Cette « Association Syndicale Libre des Propriétaires du Bois d’Avron » n’en continua pas moins à « cultiver »  vis à vis de Neuilly Plaisance un certain goût pour l’indépendance ….lequel s’est poursuivie jusque dans les années d’après guerre 1939/1945 ou un « conseil municipal bis »  continua d’exister …mais alors sous une forme quelque peu humoristique  et notamment pour tout ce qui concernait l’organisation de la vie festive sur Avron : corsos fleuris, théâtre avec  la compagnie La Fauvette etc ….

PLATEAU d’ AVRON :  COMMUNE LIBRE ???

  Courant 1929 les avronnais signèrent massivement une pétition pour solliciter leur « autonomie ».Le maire de Neuilly Plaisance , saisi de cette pétition écrivit en ces termes le 1er Août 1929 au Sous Préfet de Seine et Oise :

«  Monsieur le Sous Préfet

«  J’ai l’honneur de vous transmettre en double exemplaire une pétition déposée par les habitants du     « Hameau d’Avron.

«  Par cette pétition les habitants du Plateau d’Avron , sollicitent leur autonomie et érection en commune

« distincte de Neuilly Plaisance.«  Ci-joint un plan de la délimitation projetée.«  Veuillez agréer , Monsieur le Sous Préfet , l’assurance de ma considération distinguée                                                                                                          

    Le Maire »

Cette demande ne connut aucune suite favorable ….

UN ESPRIT DE CLOCHER ……

Certains  qui parlent aujourd’hui encore ,avec condescendance ,  d’un « esprit de clocher »  à propos du  Plateau d’Avron  et de ses habitants , ne croient si bien dire car en effet les avronnais poussèrent jusque dans la vie religieuse ce souhait  d’autonomie et  s’unirent  en 1932 autour du projet de construction d’une église avronnaise dont l’édification se termina en 1936  et  devint paroisse de plein exercice en 1958 ( voir la page sur l’histoire de N D de l’Assomption d’Avron)

Mais cet « esprit de clocher » ne se limita pas qu’ à la construction d’une église …..car à la fin des années 1950 on vit s’édifier sur le Plateau d’Avron , avenue des Fauvettes,   la première MJC de la région  ou  fut intégré un centre social avec «  l’Association des Familles avronnaises »  ( association d’entraide entre avronnais) . 

Enfin  au delà des écoles qui ne cessèrent de s’agrandir ( voir la page sur  l’histoire des écoles) ce fut la construction d’une mairie annexe laquelle devait éviter aux avronnais de « descendre en bas »  pour les formalités et qui ne le faisaient que contraints et forcés.  Mais les avronnais s’interrogèrent : la construction de cette mairie annexe ne serait-elle pas en fait une façon pour la ville de Neuilly Plaisance de pénétrer au cœur de l’organisation avronnaise pour mieux la contrôler ….et la réduire ??

C’est donc tout à la fois avec  un sentiment de satisfaction que les avronnais  virent  cette annexe s’édifier …mais aussi avec un sentiment de « méfiance » sentant tout à fait que leur « indépendance »  commençait à vaciller  .  Tous les   services attendus et annoncés  de cette mairie annexe ont vite ….. disparus .                                                                                              

Puis  à partir des années 1960 ce fut  l’arrivée de nouveaux habitants.  Peu marqués par l’histoire avronnaise ils ne s’imprégnèrent  pas de cet esprit « d’indépendance » qui a fait depuis la fin de la guerre de 1870 ,  le charme de ce village souvent appelé « Clochemerle » puis comparé,  plus tard , au village d’Astérix ….    par ceux « d’en bas »  dont leurs villes respectives  ( Rosny sous Bois , Villemomble et Neuilly Plaisance) comprennent une partie du territoire de ce  « village » …

L’évolution de la société   et l’attrait de la TV  comme partout, a  réduit petit à petit  l’intérêt que tout habitant devrait marquer aux lieux ou il vit .

Corso  fleuri en  1948	Corso fleuri  en 1960

C’est ainsi que disparurent progressivement ,sous l’impulsion de la ville , la vie festive avronnaise , les défilés folkloriques et corsos fleuris, les courses cyclistes etc…. et même  une année ce fut  la célébration sur la place centrale (ex place des fêtes) du bal du 14 juillet qui a été interdite !!!   

La MJC avronnaise quant à elle , vit  sa gestion être intégrée au sein de celle  construite par la suite en ville avant d’être totalement « absorbée » ,  puis ce fut le tour des associations qui assuraient  des activités locales avronnaises au centre social  d’être « reprises » en main par la ville……

Sans oublier la traditionnelle « brocante » annuelle de Juin  qui fut ramenée à une simple antenne  de celle de la ville qui se tient en Septembre….Là aussi « exit » cette manifestation avronnaise qui attirait énormément de monde …et amenaient  les avronnais à se rencontrer  .

Enfin ,même sur le plan religieux, la paroisse de Notre Dame d’Avron a été « reprise » en main par le clergé nocéen pour la fondre dans une structure dénommée « les 2 Neuilly »  …..faisant ainsi un retour en arrière de plus d’un siècle …. ( voir dans l’histoire de ND de l’Assomption ).

Seul reste encore le marché , plus que centenaire, ou une certaine vie sociale  s’exerce encore tous les vendredis …..mais résistera-t-il aux ambitions de ceux qui veulent supprimer  au Plateau d’Avron son caractère villageois  ??

A QUAND LA RELEVE ????

Avec toutes ces reprises en mains et l’abandon de tout intérêt  des nouveaux arrivants ,  le Plateau d’Avron perd ainsi progressivement  de « sa personnalité » et de « son identité »…..Il n’est qu’à voir  le peu d’avronnais qui assiste chaque année à la cérémonie commémorative  qui se tient au monument de 1870 et que la ville de Neuilly Plaisance a maintenue….en omettant toutefois d’y faire participer les villes voisines de Rosny et Villemomble….oubliant que celles ci ont subi cette guerre sur la partie de leur territoire avronnais .  Rappelons que le monument  a été érigé sur souscription publique à l’initiative de …Rosnéens /Avronnais. ( voir les pages sur la Guerre de 1870 au Plateau d’Avron)

Les anciens (il en reste encore) attristés par cet abandon , souhaitent que dans un sursaut « identitaire » les nouveaux avronnais se découvrent une vocation pour l’attachement à ce village……. et pour  la défense de son patrimoine culturel et historique .  Pourquoi aller chercher ailleurs ce qu’il y a sur place ???Il ne  reste plus à cette nouvelle génération d’avronnais qu’à s’engager auprès des associations qui s’efforcent de faire vivre ce patrimoine  historique, culturel  et cette mémoire avronnaise pour faire retrouver au Plateau sa personnalité, son identité et sa vie sociale active .

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