CURIOSITES du PLATEAU D’AVRON LE C A S I N O et AUTRES BALS
LE CASINO
Véritable pension de famille il était majoritairement occupé par des ouvriers émigrés bergamasques qui travaillaient dans les carrières de gypse sous le Plateau d’Avron . L’établissement étaient également doté d’une grande salle qui fut un temps louée aux catholiques du Plateau pour y dire la messe dominicale puisque l’église n’était pas encore construite( voir la page sur l’Eglise Notre Dame d’Avron) . Cette grande salle servait le week end de salle de danse et l’établissement arborait sur sa façade une enseigne « BAL » que l’on peut voir sur certaines cartes postales d’époque .Bal réputé on y venait de loin pour danser « musette ».Un orchestre typiquement « musette » (danse très à la mode ) composé d’un accordéoniste , d’un batteur et d’un guitariste/banjo était perché sur une estrade très haute on l’on accédait par une échelle . Sous l’estrade il y avait des tables d’installée comme tout autour de la piste de danse . Après avoir fonctionné épisodiquement durant la guerre ,il fut rouvert à l’issue de celle-ci et fonctionna régulièrement encore quelques années ( 1946/1947) puis de façon plus aléatoire jusque dans les années 50 . Les nouveaux propriétaires ne surent pas, semble-t-il , exploiter commercialement la réputation du dancing , et par ailleurs les pensionnaires de l’hôtel « garni » se faisant rares… ,la salle de danse fut une courte période transformée en cinéma hebdomadaire ou , comme à la campagne, on allait voir assis sur des bancs de bois des films de Laurel et Hardy ou de Zorro . Les « bobines » de film tournaient sur un vieux projecteur bruyant , au son nasillard , installé au milieu des spectateurs . Comme les films comportaient souvent 2 bobines la projection était suspendue le temps de rembobiner la 1ère bobine avant de projeter la seconde . Parfois il fallait même …changer la lampe de projection qui avait chauffée ou qui avait « lâché »… Ce temps « mort » était une forme d’entracte durant lequel les adultes allaient se désaltérer au bar, lequel bien évidement, demeurait ouvert … Mais pas d’esquimaux ou de friandises … L’établissement fonctionna encore quelques années sous forme d’un café
Ce « marchand de sommeil » fut assassiné pendant la guerre d’Algérie au moment ou le FLN collectait en France des capitaux auprès des ouvriers. On n’a jamais su s’il était collecteur de fonds et victime d’un mauvais payeur …ou s’il n’avait pas voulu « cotiser » au FLN … Comme beaucoup d’endroits du Plateau d’Avron , ce « Casino » dans lequel de nombreux couples avronnais se sont formés, a fait l’objet de cartes postales d’époque qui témoignent de sa présence . Mal entretenu après être devenu cette « usine à sommeil » , il devint vétuste et fut démoli dans les années 1970 pour y élever un petit immeuble d’habitation à l’angle de l’Avenue des Fauvettes et de l’avenue des Caves d’Avron . AUTRES BALS …. Quelques uns des 8 cafés implantés sur ce petit village d’Avron attiraient également la clientèle en « faisant bal » les week end . Il ne s’agissait pas pour eux de vouloir rivaliser avec le Casino (le « temple » de la danse avronnaise et des environs ..) mais d’offrir à leurs clients et consommateurs non adeptes des dancing , quelques moments de plaisirs simples qu’offre la danse. Rappelons qu’à l’époque les « avronnais »sortaient se promener le dimanche pour prendre l’air , se rencontrer et avoir des rapports conviviaux .….car il n’y avait pas la Télé qui les « contraignait » à rester chez eux …. Ainsi au carrefour de l’Avenue de Rosny et de l’Avenue des Fauvettes les deux cafés qui se faisaient face avaient-ils leur accordéoniste et guitariste attitrés qui officiaient le dimanche après midi . Le plus ancien , »Le Café des Fauvettes » ( maison fondée en 1862 et qui existe toujours en 2009 ) avait une grande salle ou il y avait bal « Dimanches et Fêtes » comme on peut le voir sur la carte publicitaire de l’époque . Plus tard , à l’angle opposé de ce carrefour , la « Charcuterie -Comestibles » que l’on voit sur des cartes postales du début 1900 avait été transformée en café sous l’enseigne « A l’Etoile d’Avron » . Tenu un temps par un « rital-bergamasque » ( Angélo Martinelli) , c’est avec un accordéoniste et un banjo qu’il faisait danser sa clientèle …..dans l’espace plus réduit qu’était la salle du café dont les tables étaient « poussées » pour faire place à la danse …. ( Cet établissement a été démoli au début des années 1960 pour faire place à une entreprise )
On dansait également à l’autre bout du Plateau d’Avron au carrefour du Chemin des Processions et de l’Avenue du Nord, « Chez Marquaille » qui prit par la suite la dénomination « A mon Idée » ou une grande salle ( les deux fenêtres sur la gauche de la carte d’époque) accueillait les danseurs dominicaux . Ce café très connu... et très couru devint un restaurant chinois dans les années 1980 , puis fut transformé début 2000 en habitation. Un avronnais bien connu pour sa voix , Angélo Lunini , était généralement sollicité pour y chanter à la fin des années 1950 / début 1960 des chansons à la mode …mais aussi des chansons italiennes . On retrouvera d’autres cartes postales d’époque de ces deux établissements dans la rubrique du Menu du présent site : « Visite Guidée du Plateau Rue par rue » Dans la « plaine », côté avronnais de Rosny , sur une partie des terres de l’ancien château du Ragois de Bretonvilliers , au carrefour des rues Danton et Jules Guesde existait depuis le début des années 1900 un « café-restaurant- bal » également très connu et dénommé « Aux Marronniers ». ( voir photo ci contre) On y dansait tous les week end jusqu’aux années de guerre 39/45 au début de laquelle il fut fermé et démoli . Pendant de nombreuses années la piste de danse , faite de carrelage /mosaïque était encore visible. Elle existe toujours tout comme l’allée d’accès entre 2 marronniers (la photo ci contre est prise à cette entrée d’accès au café laquelle donnait excatement à l’angle de la Rue Danton et de l’Avenue Jules Guesde) …mais elles ont été recouverte de terre. Il ne reste plus aujourd’hui que les marronniers qui entouraient cet établissement auquel ils avaient donné leur nom. Ces marronniers sont plus que centenaires puisqu’ils figurent déjà , de taille respectable, sur les cartes postales du début du 20ème siècle
Enfin il ne faut pas oublier la Salle des Fêtes dans laquelle se déroulaient plusieurs fois dans l’année des bals exceptionnels donnés à certaines occasions festives locales . (voir page suivante) Page précédente :La Maison de carton Page suivante : La salle des fêtes
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