Le Futur Parc d’AVRON

SOUS LE FUTUR PARC du PLATEAU d’AVRON
LES ANCIENNES CARRIERES

PREAMBULE
Dans notre page de Mars 2014 ( page précédente) nous avions annoncé nous mettre en retrait de toute communication car c’était la période des élections municipales , période agitée s’il en a été ...C’est ce que nous avons fait .
Nous avions également annoncé que nous reprendrions notre communication sur le projet de futur parc du Plateau d’Avron ( partie Rosny) pour parler des anciennes carrières qui se trouvaient sous le site à aménager ....c’est ce que nous faisons aujourd’hui .
Il y a une dizaine d’années nous avions réalisé une information générale et historique sur les carrières qui truffaient le sous sol du Plateau d’Avron en illustrant les pages d’un certain nombre cartes postales anciennes sur les exploitations de gypse de Rosny , Villemomble et Neuilly Plaisance . Nous vous invitons à relire ces pages pour bien comprendre ce qu’étaient ces carrières et le sous sol avronnais percé de toutes parts .

UNE FORÊT DE PILIERS POUR SOUTENIR LA SURFACE

Les carriers creusaient des galeries d’une quinzaine de mètre en « haute  masse » à une profondeur de 29 à 33m , pour en retirer le gypse , mais laissaient des piliers pour soutenir le plafond et le sol de surface ,comme on le voit très bien sur la carte postale de l’époque de l’exploitation  ci contre .
D’autres galeries plus profondes ( dites de 2ème masse) mais moins hautes ( entre 8 et 10 m) étaient creusées à une dizaine de mètres sous la haute masse en intercalant les piliers de soutien afin d’éviter des effondrement . Parfois en quelques endroits des explorations du sous sol était fait en 3ème masse .( voir le schéma ci-dessous figurant en marge des cartes de l’IGC .

Plus qu’un long discours , les cartes de l’IGC ( Inspection Générale des Carrières) établies en 1962 permettent de bien comprendre la situation . En blanc ce sont les galeries et en rose les piliers de soutien .

Angle Rue Jules Guesde et Avenue de l’Ouest à Rosny

Le gypse extrait était chauffé dans des fours en surface pour être séché puis il était broyé en fine poudre pour donner du plâtre qui servait à la construction .

SOUS LE FUTUR PARC

Sous l’ensemble de la zone dite « Pelouse du Château d’Avron » sur la partie Rosny sous Bois , classée ENS ( Espace Naturel Sensible) et NATURA 2000 , là ou doit être à être aménagée le futur parc d’Avron , le sous sol avait été « évidé » au maximum et lors de l’abandon de l’exploitation par les carriers successifs il y a une cinquantaine d’années , la situation était celle que l’on peut voir sur cet extrait de carte :

Ci-dessous   détail du centre  de la carte

DES FONTIS

Le gypse étant un matériau friable qui se dissous . De temps en temps les ciels de galeries humidifiés par les eaux de ruissellement de surface s’effondraient et créaient des fontis . Cette situation présentait des dangers certains puisque les terrains de surfaces étaient utilisés comme terrains d’exploitation agricole mais aussi comme prés .. Il n’était pas rare de voir un matin un trou d’une trentaine de mètres de profondeur au milieu des pâtures ...ayant parfois englouti quelques vaches . ( voir ci-dessous la carte postale du début du 20ème siècle).
Puis , les glaises du sol étanchéifiant le trou , l’eau s’y accumulait en créant une mare dangereuse attirant les enfants à la recherche d’aventures ....et de pêche ( têtards , grenouilles , salamandres ..) mais aussi glissades en hiver ...
La photo couleur ci-dessous est un fontis plus récent des années 1948/1950 juste après qu’il se soit créé.
Il s’est par la suite rempli d’eau ....avant d’être comblé ..Tous les jeunes de l’époque ( entre 70 et 90 ans aujourd’hui ) s’en rappellent ..

COMBLER LES GALERIES

Inutile d’apporter plus de détails sur la dangerosité du site à l’époque et la nécessité de combler les galeries .
L’ADSEPA mena une campagne intensive auprès des anciens exploitants et du Conseil Général de Seine Saint Denis dès la fin des années 1970 pour que les galeries des carrières fassent l’objet d’un comblement et que le site soit classé en ENS .
L’ADSEPA participa activement à la surveillance des opérations de comblement réalisées par l’ancien exploitant ( Lafarge) sous la partie du futur parc rosnéen.

FONTIS ARTIFICIELS

Cette zone du plateau d’Avron n’ayant été exploitée qu’en une seule masse , l’ancien exploitant opta pour le remblais par création de fontis artificiels .Ce procédé consistait à faire exploser un ou deux piliers en sous sol entrainant l’effondrement du ciel de galerie créant ainsi un fontis d’une trentaine de mètres. Celui-ci était ensuite remplis depuis la surface par des remblais provenant de travaux réalisés en région parisienne : excavation de constructions d’immeuble , travaux routiers et autoroutiers....etc .. Le « fonctionnement » du remblaiement était suivant le principe du sablier . Les matériaux emplissant le fontis étaient repris en sous sol par un bulldozer pour être poussés dans les galeries . Ils descendaient ainsi progressivement comme le sable dans le sablier . Les photos ci-dessous prises en cours de remblaiement permettent de bien visualiser ces explications .
Ci-dessous photo de la création d’un fontis artificiel par effondrement en sous sol. Il était situé à l’endroit ou se trouve le poulailler de la ferme pédagogique sur Avron-Rosny

Les photos  ci-dessous ont été prises lors du remblaiement des galeries  sous le futur parc  sur Avron Rosny ( lieu dit les Pelouses du Château d’Avron). On y retrouve les différentes phases décrites plus haut dans le fonctionnement du « principe du sablier »

Les galeries étaient ainsi remplies par les matériaux poussés jusqu’au plafond par le bulldozer. Avec le temps , le remblai ainsi compacté dans les galeries se tasse ( le foisonnement) et laisse apparaître un vide  ( dit vide résiduel) entre lui et le ciel de la galerie comblée . Ce vide suivant la nature des matériaux utilisés pour le remblai , évolue entre 50 cm et 1,50m ...
En tout état de cause ces vides situés 20 à 30 mètres plus bas auraient présenté des problèmes  s’il s’était agit d’ y édifier des constructions (risques de fissures des masions ou immeubles ..) , ils ne présentent aucun risque en surface  pour réaliser un parc de verdure ouvert au public comme ce sera le cas au Plateau d’Avron .
Plus de 25 ans après que les remblais aient été réalisés , le sol n’a subit que de légers infléchissements dans les années qui ont suivi et depuis plus rien et la nature s’y est développée. Le public y a eu accès sans aucune restriction manifestée par l’IGC , laquelle n’en doutons pas n’auraient pas manqué de prendre toutes dispositions d’interdit s’il y avait eu danger et avisée les maires des villes sur les restrictions d’accès à mettre en place . Mais « rien » .... si ce n’est quelques écolos attardés qui se réveillent et sèment l’inquiétude ( voir plus bas )

Par contre pour les responsables de l’ADSEPA très investis dans ce projet de parc, il est tout à fait légitime que le Cabinet HYL , qui a en responsabilité la conception de ce futur parc , effectue un certain nombre de contrôles du sol et du sous sol par sondages . Apparemment ceux-ci ne révèlent pas de vides au-delà de ceux évoqués ci-dessus , donc ne posant pas de problèmes autres que les mesures habituelles de comblement en certains endroits des vides résiduels ....mais rien ne mettant en péril le projet de parc.

Ci-dessus quelques photos prises dans les deux années qui ont suivi le remblaiement. On y voit un sol aplani , des buttes réalisées à la demande de l’ADSEPA . les chevaux du centre équestre qui viennent y effectuer leurs balades quotidiennes et les sportifs y faire leur jogging . Depuis la nature à largement proliférée, des arbres de toutes essences ont grandi , des allées ont été élargies par l’ADSEPA pour faciliter les promenades à pieds à cheval ou pour les joggers... Quant aux zones humides elles ont réapparues là ou elles étaient depuis toujours avec leurs grenouilles et leurs têtards Une première approche d’un futur parc ....attendue par les habitants qui se réjouissent de voir apparaître en cette fin avril 2014 la pose de piquets repères pour les travaux prochains .

LES GRENOUILLES ET LEURS TÊTARDS

Le promeneurs s’attardent aux abords des mares ou il y a quelques temps encore les canards nichaient comme on a pu le constater sur des photos déjà publiées. Ce promeneurs nous ont signalé le retour des grenouilles dont les nombreux têtards laissent bien augurer de leur développement sur le site ( voir photos ci-dessous prise fin avril 2014) ...pour peu que les travaux du parc ne viennent pas saccager la zone humide . Nous comptons , là , sur les écolos pour y veiller ...c’est leur domaine que de protéger ces lieux et leurs occupants .....
On verra si après s’être autant désintéressés du site pendant 25 ans ....et notamment lors de l’occupation par les Roms et du nettoyage qui a suivi...ils vont être à pied d’œuvre sur le domaine d’action ....

QUELQUES REMBLAIS DOUTEUX CONNUS EN DES ENDROITS CONNUS

Il faut néanmoins savoir que lors des opérations de remblaiement il y a 27 ans , l’ADSEPA est intervenue auprès du Maire de l’époque , Claude Pernès, afin qu’il prenne un arrêté municipal pour faire cesser les opérations. En effet l’entreprise chargée du remblaiement , oubliant qu’elle était sous la surveillance de l’ADSEPA , avait pris la liberté , de déverser dans le fontis artificiel si au sud du site , à proximité du Sentier de la Mare aux Loups , des remblais plus que douteux ..
Heureusement , pour le site , l’ADSEPA veillait .....comme en témoignent les photos ci-dessous qui ont servi de preuves pour faire cesser un temps les opérations de remblaiement et faire débarrasser le site des stocks en surface avant que ne reprennent les remblais du fontis et des galeries avec des matériaux classiques appropriés .

A NOTER : c’est le seul endroit du site , qui n’est pas compris pour l’instant dans le périmètre du futur parc , ou le fontis artificiel a subit un « foisonnement important » du fait du pourrissement des matériaux douteux enfouis il y a 25 ans  : bois et divers produits dégradables .... que l’on voit sur les photos ci-dessus .

De ce fait le fontis s’est affaissé de + de 4m lors des 5 premières années et la nature s’y est développées.. ( photos ci-dessous)

Curieusement , aujourd’hui quelques « écolos attardés » qui ne connaissent pas le site , émergent et « étalant leur science » énoncent des doutes et des inquiétudes en avançant des suspicions quant à la nature des remblais. D’après eux, tout les remblais du site seraient pollués !!! Mais cet endroit qui a « foisonné » retient leur intérêt car ils serait un endroit idéal pour les oiseaux nicher .....

Au fait : « Où étaient-ils il y a 25 ans ces braves écolos lorsque que l’ADSEPA était sur le terrain à vérifier les remblaiement ??? ou encore : « Pourquoi depuis 25 ans ont-ils laissé l’accès libre aux promeneurs s’il y avait un danger ??? »

AUCUN DANGER SUR LE SITE

Ces gens là ne sont pas sérieux ....alors que les riverains attendent le parc depuis près de 30 ans !!!
Nous le proclamons haut et fort : IL N’Y A AUCUN DANGER A REALISER CE PARC !!! .
Que cherchent-ils ces « écolos  de guinguette » ...à faire retarder la réalisation du futur parc en semant le doute et en préconisant un décapage du sol et de l’apport de terre végétale . Autrement dit un coût supplémentaire mais aussi en supprimant l’état actuel la nature en place et en faisant fuir la faune en place  ????

Nous ne contestons pas leur compétence reconnue en matière de tout ce qui touche aux plantes remarquables sur le site , aux oiseaux , aux crapauds et grenouilles ou autres insectes ...mais de grâce qu’ils se limitent à cela et ne viennent pas ...25 ans après tout remettre en cause .....en matière de remblaiement des galeries souterraines et qu’ils laissent faire leur travail à la Mairie de Rosny sous Bois et au Cabinet chargé de mener à bien la réalisation du parc

Par contre on leur signale qu’il reste des galeries non remblayées sur la partie du projet sise sur les carrières de Neuilly Plaisance ou en plusieurs endroits , notamment à l’Est de l’Ave des Fauvettes, où l’exploitation était en deux masses superposées( voire 3 en certains endroits ...). .
Nous aimerions, là , voir se manifester nos « amis » écolos avec leur « sentencieuse expertise » ...ou également l’Inspection Générale des Carrières dont les cartes établies sont instructives à ce propos .
Nous, nous y intéresserons lorsque le projet de parc intercommunal sera à réaliser sur cette zone.

Sommaire